C’est Quoi La Biophilie ?
BIOPHILIE – Le concept biophilique
« La nature détient les clés de notre satisfaction esthétique, intellectuelle, cognitive et même spirituelle…Plus les liens entre l’homme et la nature seront directs, et mieux ce sera »
Edward, O. Wilson (L’hypothèse de la Biophilie, 1984).
La biophilie désigne l’amour des hommes pour la vie et la nature. Edward Osborne Wilson, biologiste visionnaire et gagnant de 2 Pulitzer, a développé cette théorie dans un livre éponyme. Ces recherches démontrent que le contact avec la nature est essentiel au développement psychologique de l’homme. Cela viendrait du fait que l’Homo sapiens a évolué et tisser des liens étroits avec son environnement naturel durant des millions d’années ; d’où notre besoin émotionnel et primitif de contact avec les autres formes de vie, humaines, animales et végétales. Être en rapport avec les éléments naturels est aussi important que la vie sociale. De fait, une balade en forêt, la vue de végétation ou cultiver un potager procure du plaisir : nos gènes aiment la nature.
Le mariage homme-nature profite à l’intelligence, les émotions, la créativité, le sens esthétique, la communication et la curiosité… Partant de ce principe, des études ont été réalisées pour mesurer l’impact de la biophilie dans les environnements de travail. Celles-ci ont toutes confirmé les bienfaits importants au niveau de la productivité et du bien-être mental des salariés.
Le Bon Sens Économique De La Biophilie
La théorie biophilique est reconnue par la communauté scientifique et des architectes, mais quel est son impact économique ? Cette question a fait l’objet de nombreuses études, dont une d’ampleur mondiale, menée auprès de 7.600 travailleurs. Les conclusions au sujet de la biophilie dans l’espace de travail sont unanimes ; les bureaux inspirés pas la nature ont une influence positive sur les comportements et les résultats organisationnels. Il se distingue même clairement une amélioration dans 3 domaines précis : le bien-être, la productivité et la créativité des employés.
BIEN ÊTRE
Une hausse de 15% du sentiment de Bien-être
« Observer un paysage stimule l’esprit sans le fatiguer et l’apaise tout en le stimulant ».
Exode rurale oblige, depuis les années 60 les hommes se sont progressivement déconnectés de la nature. Aujourd’hui 82% des employés de bureau européens évoluent en milieu urbain (tendance encore plus marquée en France). Or, les études révèlent que les paysages urbains et les bureaux pauvres en éléments naturels augmentent le stress et nuisent à la santé des employés. A l’inverse des scènes et la présence d’éléments naturels réduisent l’anxiété, inspirent le calme et détendent au travail.
Le sentiment de bien-être est essentiel du fait de son action directe sur l’absentéisme, responsable de lourdes pertes financières pour l’entreprise. Chaque année, aux États-Unis, on estime qu’il coûte aux employeurs en moyenne 2.074$ par employé ; en France, le coût serait de 60 milliards d’€.
Autre conséquence de l’absence de bien-être : le présentéisme. Ce phénomène, souvent aux prémices de l’absentéisme, est le fait d’être à son poste, mais moins concentré en raison de démotivation. Les pertes économiques causées par le présentéisme seraient encore plus grave pour les entreprises, car non-remboursées par l’assurance-maladie.
La preuve n’est plus à faire. Aménager des éléments naturels dans les environnements de travail suscite le bien-être. Ce qui réduit les arrêts maladie, le présentéisme et le turn-over du personnel.
Et lorsque l’on se sent bien au bureau, on a envie d’en faire davantage…
PRODUCTIVITE
Une moyenne de 6% de Productivité en plus
La relation entre l’aménagement des bureaux en éléments naturels et la productivité s’est vérifiée dans tous les pays européens.
Une étude dans un call center a révélé 7% de productivité supplémentaire chez les agents qui avaient une vue sur un paysage. Étant donné les effectifs importants de ce type d’entreprise, cette différence engendre de fortes répercussions sur les marges bénéficiaires.
Un autre cas similaire, l’Université de Cardiff a comparé la productivité entre 2 bureaux ; l’un disposait d’éléments naturels et l’autre pas. Au bout de 3 mois, on a constaté 15% de productivité en plus pour les employés au bureau agrémenté de végétaux.
Selon les travaux de Fjeld (2000), il apparaît que les salariés apprécient plus leur manager lorsque leur bureau possède des plantes et des fleurs. Donc, plutôt que de mettre la pression sur une équipe, faire entrer la nature dans l’espace de travail favorise la productivité. Par ailleurs, ce genre d’attention est perçu comme un signe de reconnaissance par les employés qui se sentent valorisés et en confiance.
http://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-bien-etre-sante-nature-1491/page/5/
CREATIVITE
Une Créativité accrue de 15%
« Puiser à l’extérieur pour créer à l’intérieur » Cary Cooper, Professeur en psychologie d’entreprise
Certains bureaux offrent une prédisposition à la créativité supérieure à d’autres. La nature a toujours été une source d’inspiration. Le cerveau associe les ambiances naturelles au bien-être et cela déclenche un effet stimulant qui favorise la créativité. Aujourd’hui plus que jamais, les architectes et les paysagistes adoptent la biophilie pour créer des environnements de travail.
Les employés disposants d’espaces verts extérieurs et intérieurs dans leur entreprise se sentent plus heureux, motivés et créatifs à leur arrivée.
Selon un sondage, le vert serait même une couleur qui suscite des émotions positives et créatrices.
Source : Rapport Human Space
http://humanspaces.com/wp-content/uploads/2015/03/Rapport-Human-Spaces-FR.pdf
Il est clairement démontré que les investissements en paysagisme d’entreprise et ressources vertes ont un impact sur la santé et la performance des salariés. Les temps changent et les concepts d’entreprises évoluent. Fini l’époque du simple espace à café pour libérer et détendre les employés. À l’image de Google et d’Apple, les nouveaux modèles de réussite sont des sociétés en communion avec la nature.
Une nouvelle ère est née, son nom : Biophilie.
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